Légèrement blasé par le fait qu’il était ici depuis environ deux ans et il n’avait jamais adressé la parole à personne. Le fait est que Jason n’était pas sortit de sa cellule depuis un bon moment déjà n’aidait en rien sa cause sociale. On le considérait comme très dangereux et les gardiens évitaient de le mêler aux autres. Pour lui, c’était un isolement nécessaire, une vision de soi à travers les barreaux de la vie…Rien de plus. Cependant, aujourd’hui les dirigeants de la prison avaient jugé bon de laisser sortir un peu Jason, pour voir comment il réagirait face aux autres, surtout envers ses comparses masculins. Ce matin, Jay s’était réveillé avec un mal de crâne, qui le suivit durant toute la journée. On l’avait escorté jusqu’à la cour extérieure, puis on l’avait laissé là-bas, à vomir son dédain pour l’humanité, puis après le repas, on l’avait déposé dans la salle de musculation, afin que les gardiens puissent vaquer à d’autres tâches. Seul dans une immense pièce blanche, tout comme le reste de la prison d’ailleurs, Jason observa un instant les installations qu’on lui proposait et finalement se dirigea vers un punching-bag. Vêtu d’un simple chandail blanc et d’un jogging de sport, Jason banda ses mains et commença à frapper, doucement au début puis de plus en plus fort. Soudain, cette sensation envahissante qu’il avait ressentit le soir du meurtre revint à l’esprit du jeune homme. Cette sensation morbide de pouvoir absolu sur la vie…Il s’arrêta soudainement, posant son regard verdâtre sur ses mains qui s’étaient mise à saigner. Il était incapable d’enlever cette vision étrangement jouissive de sa tête. Un bain de sang dans un lit, son ex copine en pleur devant la mort…Et lui, accroupi sur le sol, gisant dans son sang…Suppliant Jason de stopper son plaisir. Il l’avait tué…Et il n’avait aucun remord…Aucun. Au bout d’un moment de réflexion, un bruit sourd de porte se fit entendre dans la salle. Ce n’était pas encore l’heure de retourner dans sa cellule, alors qui pouvait bien venir…Sûrement un autre prisonnier. Jason se retourna vers le sac de sable et donna un dernier coup sur celui-ci, laissant une tâche de sang sur l’instrument. Jason, lui, alla s’assoir sur le banc tout près, enleva ses bandages ensanglantés et, tout en buvant une gorgée de sa bouteille d’eau, observa la personne entrer dans la salle de musculation, d’un œil bien sûr, suspicieux…
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Ven 16 Nov - 0:07
